L'

intelligence artificielle (IA) a, en particulier, suscité de nombreux débats éthiques, sociologiques, économiques et juridiques, dès lors que des principes fondamentaux des sciences sociales, centrés sur l’Homme et les interactions humaines, sont de plus en plus remis en cause par l’émergence de systèmes intelligents capables de simuler l’Homme, voire le dépasser à bien d’égards. Compte tenu de la difficulté de prévoir, avec certitude, les développements futurs des IAs et les conséquences économiques, juridiques et sociales de ces développements, on a vu émerger deux camps au sein des opérateurs économiques et des experts : l’un favorable à l’ouverture des marchés, dont le marché du travail, aux IA, compte tenu des effets économiques positifs qu’elles engendreront à long terme ; l’autre centré sur la question de la protection des personnes (travailleurs, consommateurs) et le besoin de réguler les IA par l’établissement d’un code éthique commun, l’adaptation des régimes de régulation existants ou l’adoption de régimes nouveaux, plus adaptés aux spécificités des IA et aux usages concrets qui en sont faits.
Dans ce contexte d’opposition entre ouverture et protection, et en ayant, comme fil conducteur l’idée de représentation numérisée des compétences humaines, ce séminaire réunit, dans deux panels, des experts qui vont explorer les principaux effets matériels, personnels et juridiques de la simulation, par des systèmes intelligents, des compétences humaines (Panel n° 1) et les effets de l’utilisation de ces systèmes sur les marchés et les opérateurs qui y sont actifs (Panel n° 2).

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